Le jardin

Lové au bord de la rivière la Loue, le jardin est composé d’une partie plane parfaite pour cultiver les plantes ayant besoin d’irrigation et d’un côteau exposé sud-sud-est, bordé d’une haie dans sa partie haute où s’épanouissent les plantes méditerranéenne.

Sur les 1,27 HA, 40 ares sont cultivés dans le respect des cahiers des charges de l’agriculture biologique et de Nature & Progrès.

Cela permet d’effectuer des rotations et le repos de certaines parcelles avec l’installation d’engrais verts mellifères comme la phacélie. Le jardin regorge également de plantes sauvages que je vais récolter : millepertuis, carotte sauvage, origan, reine des prés, plantain lancéolé, pâquerettes.
La rivière et les haies abritent une très grande biodiversité favorable aux cultures.

Une petite bande de moutons vient m’aider à l’entretien des parcelles laissées en prairie et des plantes méditerranéennes. Ainsi c’est double intérêt : un gain de temps de travail sur le débroussaillage et amendement des parcelles pâturées.

Sur le côteau

Dans la partie exposée au sud, les immortelles viennent donner une superbe touche de jaune soleil au début de l’été et nous enivrer de leur parfum si subtil.

Les premières fleurs sont récoltées puis mises en macération solaire dans l’huile de jojoba pour obtenir l’huile solarisée d’immortelle, puis lorsque toutes les fleurs sont à maturité, elles sont distillées pour donner l’hydrolat et l’huile essentielle d’immortelle.

Dans le bas du côteau, lavandins grosso, lavandes vraies et romarins nous emmènent en Provence et ravissent abeilles, bourdons et papillons.
Les premières fleurs de lavande sont récoltées en juillet puis mises en macération solaire dans l’huile de jojoba pour obtenir l’huile solarisée de fleurs de lavande, lorsque toutes les fleurs sont à maturité, elles sont distillées pour donner l’hydrolat et l’huile essentielle de lavande.
Le lavandin est récolté à l’aide de petites faucilles après la lavande, en fin de floraison pour être distillé.
Le romarin, lui, est en général récolté dans le courant du mois de mai, lorsqu’il est en fleurs pour être distillé.

Sur la partie plane bordée par la Loue

Une parcelle est destinée aux 350 rosiers anciens : rosiers de Provins (rosa gallica), rosiers de Damas ( rosa damascena) et rosiers de mai ( rosa centifolia). L’entretien des rosiers est réalisé une fois par an : débarrassage des bois morts et taille des branches trop grandes pour faciliter la cueillette, désherbage de chaque pied, amendement au fumier, puis paillage au substrat de pleurotes (paille broyée regorgeant de mycorhizes pour activer la vie du sol) et à l’aide d’une bâche tissée pour les rosiers greffés. Les allées entre les rangs sont entretenues à la tondeuse.
Selon les conditions météo, certains insectes « indésirables » peuvent faire leur apparition (chenilles, pucerons), mais là, pas de panique ! Quelques pulvérisations avec un mélange d’extraits fermentés de consoude et d’ortie, d’hydrolat de lavandin viennent booster les rosiers et incommoder les intrus avant l’arrivée des larves de syrphes et de coccinelles qui feront diminuer la population de pucerons.
C’est à la fin du mois de mai qu’apparaissent les premières fleurs, récoltées quotidiennement pendant trois semaines. Les premiers pétales viennent prendre place dans de grands bocaux et sont recouverts d’huile de jojoba biologique de première pression à froid puis exposés au soleil afin de réaliser la superbe huile solarisée de roses anciennes. La suite des récoltes est destinée à la distillation quotidienne dans le petit alambic en cuivre donnant ainsi l’eau florale de roses anciennes. Lors de la distillation, l’huile essentielle n’est pas soutirée et demeure donc dans son entièreté dans l’eau florale afin de renforcer son parfum et sa concentration.

Une culture de cassis est en cours d’installation à côté des rosiers afin de produire un superbe hydrolat de feuilles de cassis et avec un peu de chance, une petite quantité d’huile essentielle. J’ai réalisé mes propres boutures à partir des quelques pieds que j’avais déjà. Il faudra alors patienter au moins deux ans pour que les cassissiers arrivent à maturité et produisent pleinement.
De l’autre côté des rosiers les menthes vertes marocaines vont être déplacées afin de reprendre leur aise. En effet, les cultures pérennes comme les menthes, la camomille romaine doivent être déplacées tous les deux à trois ans pour éviter un trop fort enherbement et renforcer la culture.
Je prélève alors des boutures que je place en plaque pendant au moins un mois. Ainsi elles grandissent tranquillement pendant que je leur prépare leur nouveau lieu de vie.

Pour la préparation des sols, je place une bâche tissée au futur emplacement, l’idéal étant d’avoir installé des engrais verts préalablement, que je laisse en place au moins deux mois. Le couvert végétal est ainsi dégradé et incorporé au sol et je n’ai plus qu’à faire plusieurs passages de motoculteur équipé d’un outil à 5 dents (cultivateur) pour préparer les planches. Ensuite j’incorpore du fumier d’équidé composté que je trouve localement et hop, les plantes sont ensuite installées dans leur nouvelle demeure, bordées de tuyaux d’irrigation en goutte à goutte, avec le gite et le couvert !scing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.

Sur la parcelle voisine des rosiers, qui est irriguée, se côtoient la menthe poivrée, la camomille romaine, les géraniums, la verveine, la mélisse et les plantes annuelles : pavot, calendula, bleuet, mauve, carotte. Je les cultive sur des planches permanentes de 1 mètre. Les plantes qui peuvent être paillées le sont avec du substrat de pleurotes biologiques local ou avec des pailles de distillation, cela permet de garder l’humidité au sol durant la période estivale et de limiter les cessions de désherbage qui sont effectuées manuellement à l’aide de griffes et de sarcloirs.
Sur la dernière parcelle sont installées les plantes n’ayant pas besoin d’irrigation : l’achillée millefeuille, la sauge sclarée, la sauge officinale. Elles vont être rejointes en 2023 par de nouvelles immortelles et lavandes et par des thyms thujanol qui seront tous trois cultivés sur bâche tissée afin de réduire le temps de désherbage et maintenir l’humidité au sol.